Qui lit les conditions d'utilisation d'Apple ? Indéchiffrables, excessivement longues, incroyablement complexes, tout est fait (y compris en termes de design) pour qu'on les accepte sans se poser de questions. L'artiste Florence Meunier a voulu trouver un peu de poésie dans la logorrhée de l'EULA (la licence) d'iCloud. Elle propose sa découverte sous la forme d'un livret en papier qui alterne feuilles et calques.
Car l'idée est là : en déposant le calque sur la page, on masque la plupart des mots, ne conservant que ceux qui racontent « l'histoire »… Un moyen habile de pousser à la lecture des conditions d'utilisation ! D'après l'artiste, ces conditions d'utilisation d'iCloud sont parmi les plus ambiguës jamais rédigées. « En cliquant sur "J'accepte", nous acceptons d'assez étranges conditions dont nous ne savons rien, car c'est le but de ce document, il a été conçu avec l'intention de ne pas être lu ». La fable, la voilà :
This is the story of a man,
who one day was too busy
or maybe too lazy
that he, too quickly,
clicked on I agree.
What the latter did not foresee,
is that he could never again disagree.
The lesson of this story is
that one shall not concede,
to something one does not read.
Ce qui peut se traduire par l'histoire d'un homme, trop occupé ou trop fatigué, qui clique sur « J'accepte » trop rapidement. Le hic, c'est qu'il ne pourra plus jamais ne plus être d'accord… La morale de cette histoire est que personne ne devrait concéder à un tiers quelque chose qu'il n'a pas lu. Pour obtenir ce livret, il en coûtera tout de même 170$ (pour 20 exemplaires).