Comme à son habitude, Tim Cook a joué le rôle du chef d'orchestre durant le keynote, introduisant les uns et les autres sur la scène du Flint Center — le CEO, qui était visiblement ému de présenter le premier produit d'une toute nouvelle catégorie (l'Apple Watch), s'est par contre exposé dans les médias après l'événement, d'abord devant les caméras de David Muir, le présentateur vedette du réseau ABC.
Le choix du Flint Center pour la présentation de ces nouveautés n'a évidemment rien eu d'innocent. Il s'agissait pour Tim Cook de marquer le coup et surtout, de marcher dans les pas de Steve Jobs, puisque c'est dans ce lieu que le fondateur d'Apple a lancé le tout premier Macintosh il y a 30 ans. « Je pense beaucoup à Steve », déclare le CEO dans cette interview. « J'aime profondément Steve. Il n'y a pas une journée sans que je pense à lui. Ce matin, en étant ici, j'ai tout spécialement pensé à lui et je pense qu'il aurait été incroyablement fier de voir l'entreprise qu'il nous a laissée — qui est, je pense, un des plus grands cadeaux qu'il ait laissé à l'humanité, l'entreprise en elle-même —, de voir ce que nous avons réalisé aujourd'hui. Je pense qu'il sourit à l'heure qu'il est ».
Si la conception de l'Apple Watch a débuté après la disparition de Steve Jobs (il y a moins de trois ans, donc), l'ADN du fondateur de la société infuse à travers l'appareil, assure Cook. « Sa façon de penser, son goût et son incroyable manière très perfectionniste de voir les choses, et la vision de l'innovation, toutes ces choses sont bel et bien vivantes dans l'entreprise. Je pense que son ADN sera toujours dans la fondation d'Apple ».
Sur un registre moins émotionnel, Tim Cook a également martelé que le système de paiement Apple Pay était « incroyablement sécurisé ». Il a en revanche rapidement éludé une question sur le « celebgate » — il est vrai que le patron de la société a déjà réagi publiquement sur la question. Avec le système de paiement sans contact, le CEO estime non pas avoir « tué » les cartes de crédit traditionnelles, mais y avoir au moins « planté une dague ». Il a également tenu à indiquer que plusieurs des composants équipant l'Apple Watch et l'iPhone provenaient de 22 des 50 États américains.
Tim Cook a également répondu brièvement à quelques questions du Wall Street Journal. Les nouveaux iPhone 6 sont considérés comme les armes ultimes d'Apple pour les utilisateurs d'Android qui souhaiteraient changer de crémerie. Les deux modèles sont « sensiblement meilleurs dans tous les domaines » que leurs prédécesseurs — on peut rajouter que les tailles d'écran sont désormais plus proches des habitudes des amateurs d'Android. Apple Pay est lui décrit comme un cas d'école pour l'entreprise : prendre un problème complexe à la base pour le simplifier et offrir une expérience utilisateur évidente. Un « classique » pour le constructeur. « Oui, il va y avoir quelques bénéfices économiques, mais du point de vue du consommateur, cela transforme quelque chose de beaucoup trop difficile et mal sécurisé en un système facile et rapide ».
Quant à l'Apple Watch, elle n'a été rendue possible que grâce à l'intégration du matériel, du logiciel et des services propre à la Pomme, qui a pu peaufiner le moindre aspect du produit. Cela aidera à différencier la Watch du reste de la concurrence, espère Tim Cook.