Catcher Technology, qui produit des châssis d'iPad et des coques unibody pour MacBook, se retrouve au cœur de nouvelles accusations d'infraction au droit du travail. Un rapport rédigé par Green America et China Labor Watch après une enquête réalisée le mois dernier au sein de l'usine du sous-traitant basée à Suqian, pointe des horaires de travail excessifs, des manquements concernant la manipulation de produits dangereux, des portes coupe-feu fermées, la présence de métaux inflammables en quantité dans les ateliers. Les employés devaient également signer des déclarations selon lesquelles ils avaient reçu des formations à la sécurité, ce qui n'était pas le cas.
Apple a rapidement réagi dans les colonnes du New York Times : lors de l'audit annuel réalisé en mai au sein de cette ligne de production, les enquêteurs de la Pomme avaient constaté que Catcher avait encore des progrès à faire. « Nous travaillons avec Catcher pour élaborer un plan de mesures correctives », explique le porte-parole du groupe Chris Gaither. Apple avait prévu une nouvelle visite dans l'usine en octobre, mais a immédiatement dépêché une équipe pour enquêter sur ces nouvelles allégations d'infractions.
Des améliorations ont d'ailleurs déjà été apportées, assure Gaither. Les problèmes de portes coupe-feu ont été réglés la semaine dernière, tandis que la gestion du polissage de l'aluminium excédait les standards internationaux en la matière. Pour les heures de travail supplémentaires, Catcher dans son ensemble affiche un taux de conformité de 95% (le maximum d'heures travaillées par semaine, d'après le guide de la responsabilité sociale édicté par Apple et les lois en vigueur en Chine, est de 60 heures).
Cette usine spécifique a déjà fait l'objet d'une enquête de China Labor Watch en avril 2013, au terme de laquelle Apple avait répondu en conduisant ses propres inspections. Catcher avait alors promis d'apporter des changements. Mi août, Apple s'était occupé du cas de deux usines de Quanta, où des infractions avaient également été constatées.