Apple est autorisée à avaler Beats. La Commission européenne a donné son feu vert au projet d'achat du constructeur de casques audio par l'entreprise de Cupertino, un processus engagé le 25 juin (lire : L'acquisition de Beats sous l'œil de Bruxelles). Bruxelles devait déterminer si la part de marché combinée de Beats et d'Apple dans le secteur des casques et écouteurs était de nature à fausser le jeu de la concurrence en Europe : il n'en est rien.
« Même après la transaction », écrit l'exécutif européen, « un grand nombre de concurrents tels que Bose, Sennheiser et Sony restent présents ». Depuis ce week-end, Bose a lancé une offensive contre Beats sur le terrain judiciaire (lire : Bose : une plainte contre Beats). De plus, la Commission estime que les deux entreprises ne sont pas de proches concurrents, les fonctions et le design de leurs produits audio ainsi étant différents.
Bruxelles s'est également penché sur les effets de cette acquisition sur le marché de la musique en ligne. Pour les fins limiers européens, Apple fait face là aussi à plusieurs concurrents comme Spotify et Deezer, tandis que Beats Music, le service de streaming de Beats, n'est toujours pas disponible sur le territoire européen. Il est « très peu vraisemblable que l'acquisition d'un plus petit service de streaming qui n'est pas actif en Europe puisse avoir des effets anticoncurrentiels ». Apple ne serait pas en mesure d'empêcher des services concurrents d'avoir accès à iOS. Rappelons que l'intégration de Beats à Apple doit avoir lieu à la fin de l'année fiscale de la Pomme, soit fin septembre, mais le constructeur doit encore obtenir l'aval des autorités de régulation américaines.