Samsung espère voir sa condamnation ramenée à zéro dollar. Dans une déclaration à Bloomberg, John Quinn, le principal défenseur de Samsung, a un peu manié l'ironie et fait part de sa volonté de ne pas en rester au verdict rendu ce week-end et légèrement rectifié lundi.
« Bien sûr que nous sommes satisfaits de voir que le jury n'a accordé à Apple que 6% du montant qu'elle réclamait [119,6 millions au lieu de 2,2 milliards]. Mais même ça, ça ne va pas, parce qu'Apple s'est abstenue de produire des preuves manifestes, vous avez donc un verdict qui a été rendu sur la foi d'aucune preuve — et ce n'est que l'un des problèmes de ce jugement. »
Le cabinet d'avocats du groupe sud-coréen compte demander à la juge Koh, qui a présidé les débats, de réduire le montant de 119 millions à tout simplement zéro. Si Samsung n'obtient pas de gain de cause, son principal avocat a indiqué qu'il se tournerait vers une cour d'appel.
Précédemment, le président du jury, Thomas Dunham, avait estimé pour sa part que les deux condamnations à l'encontre de Samsung et d'Apple, et les montants associés, avait été définis sur une base rationnelle. Il ne s'agissait pas d'envoyer un quelconque message à l'une ou l'autre des deux parties.
Le jury, dit-il, a simplement fait le constat de ce que chacun des protagonistes réclamait et de ce qu'il a estimé comme juste et raisonnable au titre des compensations financières. Au final, Thomas Dunham espère que les deux adversaires trouveront un terrain d'entente - c'est mal engagé apparemment - afin que tout le monde retourne à sa table de travail. Que les équipes de développement ne soient plus distraites par ces procédures et qu'en dernier lieu, le client final n'en subisse plus les conséquences.