À la suite des révélations d'Edward Snowden sur les pratiques de la NSA, Apple et d'autres géants du secteur de l'informatique ont appelé à une réforme de la surveillance et pris des mesures pour faire preuve de plus de transparence afin de regagner la confiance de leurs utilisateurs.
Les entreprises sont ainsi parvenues à un accord au début de l'année avec le gouvernement américain qui leur permet de communiquer des données un peu plus précises sur le nombre de requêtes judiciaires à l'endroit des comptes de certains de ses utilisateurs. Apple indique avoir reçu, sur la période de janvier à juin 2013, entre 0 et 250 lettres de sécurité nationale et 927 requêtes relatives à des affaires criminelles.
Le Washington Post rapporte que les sociétés vont faire un pas de plus en informant directement les utilisateurs visés par des demandes des autorités. « Apple va mettre à jour sa politique de manière à ce que la plupart des clients concernés par une demande d'information personnelle soient notifiés de cette requête », a déclaré un porte-parole de Cupertino.
Ronald T. Hosko, un ancien agent spécial du FBI, estime que cette notification peut compromettre une enquête dans la mesure où la personne qui sait qu'elle est suspectée est susceptible de détruire des preuves. Les entreprises expliquent pour leur part qu'elles ont prévu des exceptions, dans le cas où la victime potentielle court un risque de danger imminent, par exemple.