Apple a mis en vente 12 milliards d'obligations afin de financer son programme de rachat d'actions, passé de 60 à 90 milliards de dollars. Les investisseurs se sont arrachés les titres (notés AA+, soit un cran en-dessous du fameux triple A) de la société puisqu'ils ont souscrit trois fois au programme, en mettant sur la table 40 milliards de dollars. Apple propose depuis hier des obligations à maturité de 3, 5, 7, 10 et 30 ans.
C'est moins que les 17 milliards de dollars annoncés initialement, mais le constructeur n'en a pas terminé avec la levée de fonds auprès des investisseurs : Lucas Maestri, futur directeur financier et remplaçant de Peter Oppenheimer, a ainsi prévenu que l'entreprise comptait lever une somme équivalente à celle amassée en 2013, soit 17 milliards — les 4 milliards restants devraient contourner les États-Unis afin de ne pas saturer le marché américain de la dette (qui a cependant l'air de très bien se porter au vu de l'intérêt des investisseurs).
Apple pourrait ainsi s'adresser au marché de la dette britannique ainsi qu'en zone euro afin de profiter des faibles taux d'intérêt en Europe (à tel point que la somme pourrait avoisiner les 7 milliards de dollars). Pour l'entreprise, lever ainsi des fonds ne coûte pas très cher et surtout, cela lui évite de rapatrier une partie de son trésor de guerre de plus de 150 milliards, dont 88% est détenu en-dehors des États-Unis. Si Apple devait piocher dans cette montagne de cash, la somme serait alors taxée à hauteur de 35%.