Si le lobbying reste largement une pratique de l'ombre de ce côté-ci de l'Atlantique, aux États-Unis et tout particulièrement à Washington, elle a pignon sur rue. Les entreprises sont ainsi tenues de préciser, chaque trimestre, les montants investis pour « inciter » le législateur américain à pencher pour des législations favorables à leurs intérêts. Apple n'est pas la société qui investit le plus dans cette activité : au troisième trimestre 2013, le constructeur a ainsi dépensé un peu moins d'un million de dollars… deux fois plus qu'au même trimestre de 2012 certes, mais bien moins que Google (3,4 millions de dollars) ou Microsoft (2,2 millions).
Néanmoins, Apple prend le sujet très au sérieux, comme en témoigne cette nouvelle nomination. L’entreprise aurait embauché une nouvelle « top lobbyiste » en la personne d'Amber Cottle, selon Politico. Elle était auparavant la directrice démocrate de l'équipe du comité des finances du Sénat et elle a également servi en tant que chef du comité du conseil du commerce international.
Ce profil très orienté commerce et problèmes économiques internationaux semble en phase avec les propositions de Tim Cook concernant le rapatriement du trésor de guerre d'Apple, majoritairement stocké à l'étranger, et que le constructeur ne peut rapatrier sous peine de taxation jugée excessive (lire : Tim Cook a passé son oral devant les sénateurs). Cupertino s'implique également dans d'autres dossiers, comme celui de la surveillance de la NSA. Les dépenses d'Apple en matière de lobbying se seraient élevées à 3,3 millions de dollars en 2013, contre 2 millions en 2012 d'après Politico. Enfin, Apple est toujours en quête d'un nouveau responsable des affaires gouvernementales depuis le départ de Cathy Novelli à la Maison-Blanche, en septembre dernier.
Vignette Diego M. Radzsinchi / NLJ