À quelques jours de la tenue de l’Assemblée générale des actionnaires Apple, Carl Icahn a finalement décidé de retirer sa motion visant à augmenter la portée du programme de rachat d’actions de la société. C’est une victoire pour Tim Cook, qui s’est toujours fermement opposé à cette proposition.
Le CEO d’Apple avait été récemment rejoint dans son combat par le CalPERS, le puissant fond de retraite des fonctionnaires californiens, et l’ISS, l’une des principales agences américaines de conseil. L’ISS qui est ouvertement citée par Icahn : « quoique nous soyons déçus que l’ISS se soit prononcée contre notre motion, nous ne rejetons pas en bloc ses conclusions et ses recommandations, à la lumière des récentes actions menées par [Apple]. »
Quelles « récentes actions » ? Le rachat par Apple d’environ 27 millions de ses actions, à la faveur d’une baisse du cours. Une opération à 14 milliards de dollars loin des exigences de l’homme d’affaires, mais qui a rassuré les investisseurs institutionnels et isolé Icahn. Il ne pouvait réagir négativement à la nouvelle, lui qui est critiqué de toutes parts.
Icahn est forcé de reconnaître que le coup de Tim Cook était « opportuniste » et « agressif », précisément ce qu’il demandait. « Nous n’avons aucune raison de maintenir notre motion », conclut-il, « surtout maintenant que la société est si proche de notre cible de rachat. » Au rythme actuel en effet, Apple remplit aux deux tiers les exigences originales de l’investisseur. Chacune des parties s’est donc rapprochée des vues de l’autre, comme bien souvent en affaires.