Et si les Facebook, Apple, Google ou Electronic Arts construisaient des habitations sur leur campus pour héberger leurs salariés sur place ? Le principe de proposer un habitat sur le lieu de travail n'est pas nouveau, des cités ouvrières jusqu'à Toyota City au japon, il est plusieurs fois arrivé que ces deux entités soient réunies. L'artiste Alfred Twu a pris prétexte des récentes manifestations survenues à San Francisco pour appliquer cette recette aux géants locaux de la high-tech.
Il y a quelque semaines, des habitants de San Francisco avaient bloqué les bus privés affrétés par Google (Apple et d'autres) qui transportent matins et soirs ses employés vivant loin de son campus. Un transit qui participe aux embouteillages, utilise les arrêts publics et attise la flambée des prix de l'immobilier dans la ville, estiment les opposants. En effet, ces entreprises embauchent à tour de bras, payent généralement bien leurs salariés et leur permettent, au travers de ces facilités de transport, de vivre loin de leur campus au lieu de rester dans les villes immédiatement voisines. Ce qui a pour effet de pousser hors de la ville les familles plus modestes qui ne peuvent suivre l'inflation des prix.
Ces illustrations imaginent à quoi ressembleraient les QG de ces sociétés (Facebook et Apple en construisent chacune un nouveau) si les employés prévus pour les occuper devaient habiter sur place. Les abricotiers du campus d'Apple en prendraient un coup avec l'afflux de quasiment 13 000 personnes (mais les éventuels membres de la famille ne sont pas compris)… Les immenses espaces verts seraient hérissés de grands immeubles, avec une surface moyenne par appartement de 74m2. Coût estimé du projet : 5,2 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros).
Même traitement pour le Googleplex avec des tours de 30 à 50 étages pour les plus hautes et le futur campus de Facebook (original lui aussi, lire Campus 2 : de nouveaux détails et un coût plus élevé). Les fichiers 3D Sketchup .mkz de ces constructions sont téléchargeables sur le site de leur auteur.
Source : FastCompany