La dernière note de Ben Reitzes ne devrait pas passer inaperçue. L’analyste de Barclays passe de « achat » à « conserver » pour Apple qu’il décrit comme (péjorativement cela va sans dire) le « nouveau Microsoft ».
L’analyste qui a 570 $ comme objectif de cours ne voit pas d’éléments qui pourraient faire repartir à la hausse l’action Apple. D’ailleurs, il ne voit pas le cours de l’action évoluer énormément ces prochains mois.
Son argumentation se tient en deux points. Il estime que les nouveaux marchés sur lesquels Apple va bientôt entrer que ce soit une montre connectée ou un téléviseur ne permettront pas d’instaurer une nouvelle dynamique comme l’iPod, l’iPhone et l’iPad ont pu le faire auparavant. Son autre motif d’inquiétude qui le pousse à se mettre à l’écart de l’action Apple, c’est le marché des smartphones qui est petit à petit en train d’arriver à maturité.
Selon lui, les nouveaux produits sur lesquels Apple travaille ont pour objectif de rendre l’iPhone encore plus pratique et en quelque sorte central dans nos vies. Cependant, cela ne permettra pas selon lui à Apple de relancer ses ventes de smartphones. Reitzes estime que ça en est fini des années de croissance à deux chiffres pour son produit phare.
Et c’est précisément là qu’intervient la comparaison avec Microsoft, dont l’action a baissé de 35 % depuis le 1er janvier 2000. Pire encore, le plus haut historique de l’action de Microsoft remonte au 27 décembre 1999. D’après lui, dans l’histoire de la high-tech, aucun géant de cette industrie n’est parvenu à repartir de l’avant à nouveau après une période difficile d’un an ou deux, notamment lorsque les marges commencent à baisser et que celui-ci se fait rattraper par la loi des grands nombres.
Autrement dit, à l’écouter, le plus haut historique de l’action Apple atteint le 19 septembre 2012 (702 $) pourrait tenir un moment. En attendant, les actions Microsoft et Apple ont déjà un point commun. Elles ont toutes deux un P/E (ratio cours sur bénéfices) compris entre 13 et 14, un chiffre extrêmement faible notamment pour des actions high-tech. À titre de comparaison, le P/E de Google est de 33.
Autrement dit, si les investisseurs avaient autant confiance dans l’avenir pour Apple et Microsoft que Google, ces deux actions seraient actuellement à des niveaux historiques.