Le projet Campus 2 d’Apple a été validé par la mairie de Cupertino vingt ans après l’ouverture du premier campus de la société. L’équipe Newton avait alors eu la primeur d’un 1 Infinite Loop pas tout à fait terminé — parmi elle, Landon Dyer, qui remarque un jour un gros bouton noir près des toilettes.
À qui pouvait-il bien servir ? Aucune indication ne permettait de le savoir, appuyer dessus ne semblant rien déclencher. Bref, il s’agissait d’un mystère qui alimentait les conversations de bureau. Un soir, Dyer trouve des autocollants dans l’emballage du lecteur CD Sony qu’il a acheté pour installer une distribution GNU/Linux sur son ordinateur. Il ne compte pas s’en servir, mais ne se résout pas à les jeter et les met donc dans sa poche.
Il finit par avoir l’idée de coller deux de ces autocollants sur la plaque du fameux bouton noir : une flèche et le mot « Eject ». Le bouton noir devient alors le bouton d’éjection du 1 Infinite Loop et le sujet d’encore plus de conversations, jusque dans des réunions. Vingt ans plus tard, ces autocollants sont toujours là et font partie du folklore d’Apple. (Il sert à activer temporairement la climatisation en heures creuses.)
Le campus d’Infinite Loop a pourtant connu bien des évolutions pendant ces deux décennies. Il avait d’abord été conçu pour regrouper les opérations de recherche et de développement d’Apple, mais Steve Jobs en a fait son vaisseau amiral lors de son retour. Beaucoup d’équipes sont aujourd’hui éparpillées à travers Cupertino, notamment le long du boulevard De Anza. Un problème que devra justement résoudre le Campus 2.