Apple devait « rendre » 45 milliards de dollars aux actionnaires par le biais d’un programme de rachat d’actions et le versement d’un dividende, elle leur consacrera finalement 100 milliards de dollars. Ce doublement du retour aux investisseurs est une opération stratégique particulièrement bien ficelée.
Il permet d’abord de contenter les actionnaires à court terme : leur dividende est augmenté de 15 % pour atteindre 3,05 $ par action. Apple consacre 11 milliards de dollars par an au versement d’un dividende, plus qu’aucune autre société cotée en bourse.
À plus long terme, il permet de soutenir le cours de l’action et de diminuer sa volatilité. Tim Cook suit en fait à la lettre les conseils de Warren Buffet, le troisième homme le plus riche du monde : « nous croyons si fermement que le rachat de nos actions est une façon pertinente d’utiliser notre trésor de guerre que nous avons assigné la majorité de l’augmentation de notre retour aux investisseurs au rachat d’actions », explique-t-il.
Et de fait, Apple a multiplié par six le montant dévolu à cette opération : d’ici à 2015, elle rachètera pour 60 milliards de dollars de ses actions. Autrement dit, elle va utiliser le tiers de son trésor de guerre pour reprendre le contrôle d’un septième de ses actions.