Consolider le présent pour assurer le futur, tel semble être le motif de la réorganisation de Google qu’est en train de mener Larry Page. Hier, il a rapproché Android et Chrome OS ; aujourd’hui, il a séparé les cartes et le commerce. Dans les deux cas, il a joué la carte de la cohérence et en a fait bénéficier la division expérimentale Google X.
Larry Page.
La nomination de Sundar Pichai à la tête de la division Android a fait tant de bruit qu’un petit détail du communiqué de presse a failli passer inaperçu : Larry Page invite Andy Rubin à créer de nouveaux « moonshots ». Une expression qui désigne les projets fous de la division Google X, qui travaille notamment sur un ascenseur spatial, une intelligence artificielle passant le test de Turing plus de neuf fois sur dix, une voiture qui se conduit toute seule et enfin les Google Glass.
Rubin pourrait donc rejoindre Google X, ce qui lui colle plutôt bien : cet ingénieur de talent a créé Danger (vendu à Microsoft) et Android (vendu à Google). Jeff Huber, le vice-président en charge de la division Géo et commerce aujourd’hui explosée, a quant à lui confirmé son départ pour Google X. Huber est tout aussi inventif que Rubin : avant de reprendre la division de Marissa Mayer, il dirigeait l’ingénierie de Google. Google X semble donc prendre du poids au sein de la firme de Mountain View : dirigée par Sergei Brin, l’autre fondateur de la société, cette division est responsable de quelques-uns des produits les plus stratégiques pour le futur de Google.
Le remaniement opéré par Larry Page permet donc de mieux cadrer le futur de la société, mais aussi de consolider les activités existantes. Les activités Géo vont ainsi logiquement rejoindre l’équipe recherche, tandis que la division publicité va évidemment hériter des activités Commerce. Sundar Pichai avait prophétisé le rapprochement inévitable d’Android et de Chrome OS, il dirige désormais les deux.