D'où est venue l'idée de baptiser "Safari" le deuxième navigateur web créé par Apple ? La réponse est encore inconnue, mais Don Melton, qui participa activement à son développement, lève un peu le voile sur la période où fut effectué ce choix.
Avant Apple, cet ingénieur travailla sur Director, Illustrator puis chez Netscape. Il forma ensuite l'équipe Safari chez Apple et fut à l'origine du choix des moteurs KHTML et KJS (pour le rendu HTML et l'exécution du code JavaScript) du futur navigateur. Plus tard il dirigea des équipes en charge d'autres produits clefs d'Apple, de Mail à WebKit sur iOS ou encore FaceTime et les frameworks CoreServices. Il a depuis quelques mois quitté l'entreprise.
Dans son billet, il ne dit pas de quelle poche est sorti ce nom de "Safari", lui-même n'en connaît pas l'origine ou qui l'a proposé chez Apple avant que Steve Jobs ne le valide.
Pendant plus d'un an, lorsque le navigateur était développé dans le plus grand secret, ses développeurs l'avaient baptisé "Alexander" et ils utilisaient ce nom régulièrement. Au point de remplir le code de ce surnom. Et de s'inquiéter, alors que la fin de l'année 2002 approchait (Safari serait dévoilé à la surprise générale en janvier 2003), de connaître le nom définitif pour le remplacer partout où cela était nécessaire. Melton réserve pour un prochain billet l'explication sur cet "Alexander".
De temps à autre aussi le nom "iBrowse" fut employé à défaut de mieux. Ou lorsqu'un ingénieur s'inquiétait de savoir quand le nom de baptême serait enfin connu, le truc était de lui donner cet "iBrowse" à ronger : « Je répondais souvent quelque chose du genre: 'Scott Forstall vient juste de me dire que ce serait sans aucun doute iBrowse'. Une manière de dire : "arrêtez de m'emmerder avec ça" »
C'est à l'été 2002 que la direction d'Apple commença à prendre conscience qu'il devenait important de s'atteler au choix d'un nom, alors que le navigateur paraissait être prêt pour la fin de l'année. Lors de réunions, Steve Jobs testa quelques noms à haute voix, pour voir comment ils sonnaient à l'oreille.
L'un des noms sur lesquels il insista fut "Freedom", raconte Don Melton. À son grand désespoir et ceux d'autres participants puisque cela évoquait une gamme de produits hygiéniques féminins (même histoire quelques années plus tard avec le nom "iPad", ndlr). Mais pour Jobs cela avait le mérite d'évoquer une libération vis-à-vis de l'Internet Explorer de Microsoft, navigateur omnipotent à l'époque et livré en standard sur tous les Mac.
Plusieurs autres noms furent testés, dont l'ingénieur n'a pas gardé le souvenir tant ils étaient mauvais. C'est durant la deuxième semaine de décembre que Don Melton croisa sur le campus de Cupertino son collègue, responsable marketing. Kurt Knight qui lui révéla que le nom avait été enfin choisi. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, l'un des principaux acteurs du développement de ce logiciel n'était pas associé de bout en bout au processus de sélection du nom de son produit.
« Safari » murmura-t-il à un Don Melton qui en resta paraît-il sans voix, hébété. De prime abord, ce nom lui parut sortir de nulle part, comme étranger.
« C'est pas mauvais » répondit-il finalement. « et ça ne l'était pas. Petit à petit je m'y faisais. Kurt et moi sommes restés là dehors pendant un moment à discuter de ce "Safari". Et puis on s'est rendu compte que c'était complètement idiot de faire ça au vu et su de tous. Le temps que je retourne à mon bureau, je m'étais fait à ce nom. Je me voyais bien avec l'icône "Safari" dans le dock de Mac OS X. ». Il en informa son équipe qui, d'après ses dires, l'adopta tout aussi facilement.
Steve Jobs présenta Safari en version bêta en janvier 2003 à l'occasion d'une Macworld Expo exceptionnelle par son menu. Le même jour que Safari, Apple dévoilait le PowerBook G4 12" et le premier 17", la suite iLife, l'application Keynote et le premier Final Cut Express.
Quatre ans plus tard, Safari arrivait sur Windows mais en juillet dernier Apple en a stoppé son développement alors que sortait la version 6 sur OS X (lire Apple abandonnerait Safari sur Windows & Microsoft prend acte de l'arrêt de Safari Windows)
Steve Jobs présenta le nouveau navigateur en ces termes « Safari est le navigateur le plus rapide sur Mac et nous pensons que beaucoup vont avoir le sentiment que c'est le plus rapide des navigateurs jamais créés. Nous relançons l'innovation dans ce domaine, avec pour la première fois depuis plusieurs années un tout nouveau navigateur ». Apple à l'époque avait jugé utile aussi de souligner dans son communiqué de presse qu'il ne pesait que 3 Mo à télécharger et qu'il n'occupait que 7 Mo sur le disque dur (29,5 Mo aujourd'hui).
La déclaration sans nuances de Steve Jobs était bien dans l'esprit du personnage, mais force est de constater que le moteur KHTML qui fut choisi pour construire Safari et qui devint WebKit, est au coeur des plus importantes plateformes mobiles modernes : iOS et Android.
Avant Apple, cet ingénieur travailla sur Director, Illustrator puis chez Netscape. Il forma ensuite l'équipe Safari chez Apple et fut à l'origine du choix des moteurs KHTML et KJS (pour le rendu HTML et l'exécution du code JavaScript) du futur navigateur. Plus tard il dirigea des équipes en charge d'autres produits clefs d'Apple, de Mail à WebKit sur iOS ou encore FaceTime et les frameworks CoreServices. Il a depuis quelques mois quitté l'entreprise.
Dans son billet, il ne dit pas de quelle poche est sorti ce nom de "Safari", lui-même n'en connaît pas l'origine ou qui l'a proposé chez Apple avant que Steve Jobs ne le valide.
Pendant plus d'un an, lorsque le navigateur était développé dans le plus grand secret, ses développeurs l'avaient baptisé "Alexander" et ils utilisaient ce nom régulièrement. Au point de remplir le code de ce surnom. Et de s'inquiéter, alors que la fin de l'année 2002 approchait (Safari serait dévoilé à la surprise générale en janvier 2003), de connaître le nom définitif pour le remplacer partout où cela était nécessaire. Melton réserve pour un prochain billet l'explication sur cet "Alexander".
De temps à autre aussi le nom "iBrowse" fut employé à défaut de mieux. Ou lorsqu'un ingénieur s'inquiétait de savoir quand le nom de baptême serait enfin connu, le truc était de lui donner cet "iBrowse" à ronger : « Je répondais souvent quelque chose du genre: 'Scott Forstall vient juste de me dire que ce serait sans aucun doute iBrowse'. Une manière de dire : "arrêtez de m'emmerder avec ça" »
C'est à l'été 2002 que la direction d'Apple commença à prendre conscience qu'il devenait important de s'atteler au choix d'un nom, alors que le navigateur paraissait être prêt pour la fin de l'année. Lors de réunions, Steve Jobs testa quelques noms à haute voix, pour voir comment ils sonnaient à l'oreille.
L'un des noms sur lesquels il insista fut "Freedom", raconte Don Melton. À son grand désespoir et ceux d'autres participants puisque cela évoquait une gamme de produits hygiéniques féminins (même histoire quelques années plus tard avec le nom "iPad", ndlr). Mais pour Jobs cela avait le mérite d'évoquer une libération vis-à-vis de l'Internet Explorer de Microsoft, navigateur omnipotent à l'époque et livré en standard sur tous les Mac.
Plusieurs autres noms furent testés, dont l'ingénieur n'a pas gardé le souvenir tant ils étaient mauvais. C'est durant la deuxième semaine de décembre que Don Melton croisa sur le campus de Cupertino son collègue, responsable marketing. Kurt Knight qui lui révéla que le nom avait été enfin choisi. Car aussi étonnant que cela puisse paraître, l'un des principaux acteurs du développement de ce logiciel n'était pas associé de bout en bout au processus de sélection du nom de son produit.
« Safari » murmura-t-il à un Don Melton qui en resta paraît-il sans voix, hébété. De prime abord, ce nom lui parut sortir de nulle part, comme étranger.
« C'est pas mauvais » répondit-il finalement. « et ça ne l'était pas. Petit à petit je m'y faisais. Kurt et moi sommes restés là dehors pendant un moment à discuter de ce "Safari". Et puis on s'est rendu compte que c'était complètement idiot de faire ça au vu et su de tous. Le temps que je retourne à mon bureau, je m'étais fait à ce nom. Je me voyais bien avec l'icône "Safari" dans le dock de Mac OS X. ». Il en informa son équipe qui, d'après ses dires, l'adopta tout aussi facilement.
Steve Jobs présenta Safari en version bêta en janvier 2003 à l'occasion d'une Macworld Expo exceptionnelle par son menu. Le même jour que Safari, Apple dévoilait le PowerBook G4 12" et le premier 17", la suite iLife, l'application Keynote et le premier Final Cut Express.
Quatre ans plus tard, Safari arrivait sur Windows mais en juillet dernier Apple en a stoppé son développement alors que sortait la version 6 sur OS X (lire Apple abandonnerait Safari sur Windows & Microsoft prend acte de l'arrêt de Safari Windows)
Steve Jobs présenta le nouveau navigateur en ces termes « Safari est le navigateur le plus rapide sur Mac et nous pensons que beaucoup vont avoir le sentiment que c'est le plus rapide des navigateurs jamais créés. Nous relançons l'innovation dans ce domaine, avec pour la première fois depuis plusieurs années un tout nouveau navigateur ». Apple à l'époque avait jugé utile aussi de souligner dans son communiqué de presse qu'il ne pesait que 3 Mo à télécharger et qu'il n'occupait que 7 Mo sur le disque dur (29,5 Mo aujourd'hui).
La déclaration sans nuances de Steve Jobs était bien dans l'esprit du personnage, mais force est de constater que le moteur KHTML qui fut choisi pour construire Safari et qui devint WebKit, est au coeur des plus importantes plateformes mobiles modernes : iOS et Android.