Google sort son Pixel "2", la révision de son Chromebook haut de gamme, toujours deux à trois fois plus cher que ses cousins d'autres marques. Le prix de cette machine, qui adopte l'USB Type C comme le petit MacBook, est sans commune mesure avec son usage tout entier versé dans le web. Mais il s'agit avant tout d'une plateforme de développement, pas d'un ordinateur pour monsieur Tout-le-monde (qui peut néanmoins l'acheter) ni pour les écoliers.
Le Pixel "1" était sorti en février 2013 (lire aussi Chromebook Pixel : aussi beau que cher et contraignant) et le 2 n'est toujours vendu qu'aux États-Unis. Ce Pixel 2015 est affiché à 999 $ (300 $ de moins que le premier Pixel) et 1299 $ dans une déclinaison plus puissante. Son design, tracé au cordeau n'a pas vraiment changé, et il est toujours d'une belle facture tout aluminium et sans fanfreluches d'aucune sorte.
L'écran conserve une diagonale de 12,85" avec un ratio singulier de 3:2 qui le fait paraître quasiment carré. La définition, de qualité Retina, ne change pas avec ses 2560x1700 et la dalle est tactile. Cette interaction avec l'écran est meilleure mais cela ne fait pas de Chrome OS un système d'exploitation foncièrement optimisé pour cet usage.
On a le choix entre des processeurs "Broadwell" Core i5 avec 8 Go de RAM, une Intel HD 5500 graphics, 32 Go de SSD ou Core i7 avec 64 Go de SSD dans le modèle "LS" (pour "Ludicrous Speed" : "Ridiculement rapide"). Aucune version 4G n'est présente comme dans la première série, il n'y a que deux configurations Wi-Fi 802.11ac.
L'autonomie est annoncée à 12 heures (The Verge l'a mesurée à 14h), c'est sacrément plus que les 4h 30 (!) du premier modèle et le temps de recharge ne dépasse pas les 2 heures. On peut même obtenir 2 heures d'autonomie après seulement 15 minutes de recharge - écran fermé et en partant d'une batterie vide. Pour connaître la charge de sa batterie, on tapote sur la petite ligne aux couleurs de Google qui figure sur le capot, sa jauge s'illumine en conséquence.
La principale originalité de cette nouvelle version réside dans l'adoption du port USB Type-C, comme l'a fait Apple avec son nouveau MacBook. Google a toutefois choisi de placer deux ports à cette norme sur son portable. On pourra ainsi charger son Pixel et lui brancher un écran sans utiliser un adaptateur multifonction comme celui d'Apple. Google prend soin de préciser que ce connecteur va bientôt arriver dans les smartphones Android, une bonne nouvelle pour la généralisation de ce connecteur et, partant, de périphériques compatibles.
Google n'est pas allé aussi loin qu'Apple dans le dépouillement de sa machine, elle comporte encore deux ports USB 3, un lecteur de cartes SD et une prise mini-jack. Le Pixel 2 profite d'autres petites améliorations : un Gamut plus élevé pour la colorimétrie de l'écran, un trackpad et un clavier plus confortables et plus précis à l'usage et une webcam avec un angle de vision plus large.
