La SEC (Securities and Exchange Commission), le « gendarme » de la Bourse américaine, a décidé de poursuivre Elon Musk. Le patron de Tesla avait eu l’idée incongrue d’annoncer sur Twitter son intention de sortir le constructeur automobile de la cote boursière, avant de finalement se raviser devant l’hostilité des actionnaires (lire : Sortie de bourse : Tesla fait marche arrière).
Déposée à New York, la plainte pour fraude montre que la SEC souhaite interdire à Elon Musk de diriger des entreprises cotées en Bourse. L’organisme estime que le bouillonnant entrepreneur a multiplié les déclarations « fausses et trompeuses », en particulier sur le financement de cette opération à plus de 70 milliards de dollars qui était « garanti », selon le tweet de Musk.
Mais manifestement, c’était loin d’être le cas : « En vérité, Musk n’a même pas discuté, et encore moins confirmé les termes d’un accord y compris sur le prix, avec aucune source de financement potentielle », peut-on lire dans la plainte. Le fondateur de Tesla a affirmé qu’un fonds souverain d’Arabie saoudite était dans la boucle.
Cette annonce a fait plonger le cours de Bourse de Tesla, qui dégringole de 10% à l’heure actuelle.
Mise à jour — Selon la SEC, le montant de 420 $ par action cité par Musk pour sortir Tesla de la cote s’inspirerait du… cannabis. L’expression 420, populaire surtout en Amérique du Nord, est souvent utilisée par les fumeurs de joints. Elon Musk pensait que sa copine de l'époque trouverait ça « amusant » ?.
Par ailleurs et plus sérieusement, Elon Musk se dit « profondément déçu et triste » par cette plainte « injustifiée » de la SEC. « J’ai toujours pris des décisions dans le meilleur intérêt des actionnaires, de la transparence et de la vérité ».