La responsabilité d'un accident mortel survenu en mars dernier, entre un prototype de véhicule autonome Uber et une piétonne, relève très probablement d'un défaut dans le logiciel qui détermine si le véhicule doit réagir après qu'un objet a été détecté.
Deux sources chez Uber ont expliqué à The Information que les capteurs de la Volvo d'Uber avaient bien repéré quelque chose devant la voiture. Cependant le logiciel a classé cet événement comme un faux positif. C'est à dire qu'il a bien vu un objet sur la trajectoire mais qu'il a considéré qu'il ne présentait pas de danger. Comme peut l'être par exemple un sac en plastique qui traverse la route.
La voiture a donc fauché à 61 km/h Elaine Herzberg, qui traversait cette artère de circulation en tenant son vélo à côté d'elle. La scène s'est déroulée le 18 mars à 22h, à Tampa en Arizona.
La voiture n'a fait montre d'aucune hésitation et quelques instants avant l'accident, l'unique personne présente dans l'habitacle, était concentrée sur quelque chose qui attirait son regard en dessous du volant et non sur la route. La conductrice n'a réagi qu'à l'instant précédent le choc.
D'autres informations, détaillées le même mois par le New York Times montraient que le niveau de sécurité des tests de voitures d'Uber était largement insuffisant.
Uber n'a pas commenté les éléments recueillis par The Information mais l'entreprise a annoncé qu'elle avait recruté l'ancien responsable du Conseil national de la sécurité des transports aux États-Unis de 2014 à 2017. Parallèlement, Uber a entrepris de remettre à plat tout son programme de conduite autonome, depuis ses systèmes embarqués jusqu'à la formation des conducteurs.