Les bandeaux réclamant de l’internaute l’acceptation des cookies seront bientôt du passé. C’est du moins une des propositions de la Commission européenne dans le cadre du resserrement des règles pour la protection de la vie privée. Bruxelles entend simplifier le dispositif en matière de cookies, qui implique actuellement des demandes d’autorisation à chaque instant. Il sera « simplifié », promet le régulateur.
La Commission veut offrir à l’internaute une « meilleure maîtrise » de ses paramètres. Tout en lui permettant d’accepter ou de refuser facilement les cookies, le consentement ne sera plus nécessaire pour les cookies « non intrusifs » censés améliorer les recherches, comme par exemple la conservation de l’historique des achats. « Les cookies créés par un site comptant le nombre de visiteurs de ce site internet ne nécessiteront plus de consentement », précise le projet.
Dans la pratique, cela pourrait passer par de nouveaux réglages dans les navigateurs, dans lesquels l’utilisateur pourra choisir d’accepter ou non ces fameux cookies une fois pour toutes (avec la possibilité de revenir sur ce choix en tout temps). Autre changement de taille, la Commission souhaite que les applications de messagerie comme WhatsApp, Messenger, Skype, Messages et d’autres soient considérées de la même manière que les opérateurs télécoms traditionnels.
Cela signifie que le contenu des discussions ainsi que leurs métadonnées devront être anonymisés ou effacés, sauf en cas d’autorisation de l’utilisateur. Après l’obtention de l’autorisation, tous les acteurs pourront exploiter les données, y compris les entreprises télécoms. Ces dernières seront au même niveau que les applications mobiles. Le paquet de mesures est désormais entre les mains du Parlement et du Conseil européen, qui doivent en débattre. Leur adoption doit intervenir au plus tard le 25 mai 2018.