Depuis les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance généralisée opérée par les grandes oreilles indiscrètes de la NSA il y a deux ans, la suspicion est de mise chez les internautes soucieux de protéger leur vie privée. Ces derniers cherchent des outils capables de leur assurer des activités en ligne sans crainte d’être tracés, et c’est précisément sur cette vague que surfe DuckDuckGo. Le moteur de recherche ne trace pas ses utilisateurs, et ne revend pas les données de navigation à des annonceurs.
Gabe Weinberg, le CEO du service, explique à CNBC que le trafic a explosé de 600% depuis le grand déballage d’Edward Snowden. Le moteur de recherche réalise désormais 3 milliards de requêtes par an, une croissance poussée aussi par certains navigateurs web comme Firefox dans lequel on peut utiliser DuckDuckGo comme moteur par défaut. Apple est également part intégrante du succès du service, puisque depuis iOS 8, il est possible de surfer en tout anonymat sur DuckDuckGo dans Safari à la place de Google.
Le modèle économique de DuckDuckGo est très simple, explique Weinberg. « C’est vraiment un mythe de croire qu’il est nécessaire de suivre les gens pour générer des revenus dans la recherche. Nous gagnons de l’argent avec la publicité par mot-clé : si vous cherchez une voiture, nous affichons une publicité pour voiture ». De son côté, Google conserve les données de navigation sur tous ses sites « parce qu’ils ont ces gros réseaux publicitaires… Ils ont donc besoin des données du moteur de recherche pour vous tracer ».
Si le succès de DuckDuckGo est louable, il reste une goutte d’eau : Google comptabilise en effet 3 milliards de requêtes… chaque jour.