1 internaute sur 5 utilise des services de stockage dans le nuage en Europe et la France se positionne exactement dans cette moyenne. Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes l'Union Européenne a publié ce mois-ci le résultat d'une enquête conduite dans 28 pays au deuxième trimestre 2014, auprès d'une population de 16 à 74 ans [PDF].
Internet pour tous
L'étude a d'abord montré la forte progression de l'utilisation d'internet au quotidien : 65% des sondés contre 31% en 2006. En France, nous sommes passés de 46% en 2006 qui n'avaient jamais utilisé internet à 21% en 2014. Chaque jour, ce sont 68% des sondés français qui ont une activé sur le réseau contre 26% il y a 8 ans.
Les champions dans le domaine sont les pays nordiques, où le taux d'utilisation quotidien d'internet dépasse allègrement les 80%. Les islandais dominent largement avec 94%. Belgique, Angleterre, Allemagne, Luxembourg, pays Baltes, Pays-Bas sont juste derrière. La Bulgarie pointe en queue du peloton (46%).
Gros nuage au Danemark
Les plus grands amateurs de nuages sont les danois et les anglais qui s'en servent à 42% et 38% pour stocker leurs fichiers. En France nous sommes dans la moyenne européenne avec 21%.
Les pays nordiques sont une nouvelle fois les mieux placés lorsqu'il s'agit de payer pour profiter de tels services (autour de 20% des sondés dans ces pays le font). Plus on descend vers le sud, plus les gens préfèrent s'en tenir au gratuit. La moyenne des utilisateurs qui payent au niveau européen est de 11%, la France est à 8%. Chypre et la Slovénie ferment le ban avec 3% et 4% respectivement.
Sans grande surprise ce sont les jeunes, entre 16 et 24 ans qui utilisent le plus le stockage en ligne avec 35% de l'échantillon. Les 55 à 74 ans ne pèsent que 10%. Que met-on en ligne ? D'abord des photos (82%), puis des fichiers bureautique (54%), de la musique (36%), des vidéos (26%).
Le nuage c'est bien pour…
Deux raisons principale poussent les utilisateurs vers des services de stockage en ligne : à 59% c'est la possibilité de retrouver et d'utiliser ses fichiers depuis plusieurs endroits puis la facilité de partage avec d'autres personnes. Suivent les possibilités de sauvegarde et restauration (55%), l'espace de stockage supplémentaire que cela offre (44%) et enfin l'accès à des contenus multimédia (22%).
À l'inverse, il y a ceux qui ne veulent pas entendre parler du nuage. Les inquiétudes à le faire restent importantes. La première raison avancée est toutefois l'absence d'utilité de ces services pour sauvegarder des fichiers (64%). Mais suivent les questions de sécurité et de vie privée (44%), l'absence de besoin en partage (ou bien il est fait d'une autre manière) avec 42% ; les doutes sur la fiabilité de ces hébergeurs (28%) et l'ignorance du fonctionnement de ces services (22%).
Cette étude (autres détails) a été conduite au sein de 150 427 foyers habités par au moins 1 personne et auprès de 211 325 utilisateurs âgés de 16 à 74 ans. Ces données contribuent ensuite à définir les politiques européennes dans le domaine visé.