« Nous avons le sentiment que nous payons ce que nous devons à l’Irlande », a assuré Cathy Kearney, vice-présidente d’Apple en charge des opérations en Europe, devant une commission du Parlement européen hier. Une antienne connue et répétée ad nauseam par le constructeur, qui n’est pas dans son tort : après tout, les pratiques d’optimisation fiscale sont tout à fait légales. Et l’entreprise règle le moindre euro ou dollar dû au titre de son imposition.
Néanmoins, le Parlement européen cherche à en savoir plus sur ces techniques, dont le constructeur est devenu un des champions du monde, comme la plupart des multinationales américaines installées quelque part en Europe. Ikea, McDonald’s et Google ont eux aussi été interrogés hier (lire : Apple, Google et d’autres sur le grill du Parlement européen).
Quoi qu’il arrive, Apple reste « engagée en Irlande » a encore affirmé Kearney, et ce peu importe le résultat de l’enquête en cours. Les services de Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge de la concurrence, tentent actuellement de percer le mystère qui lie le pays à Apple et qui permettrait au constructeur de payer si peu d’impôts. Une décision dans ce dossier — qui concerne aussi le duo Luxembourg et Amazon — n’est pas attendue avant quelques mois.
La commissaire a fait savoir que les montants en jeu iraient bien au-delà des 30 millions d’euros d’impôts impayés qu’ont été obligés de réclamer le Luxembourg et les Pays-Bas auprès de Starbucks et de Fiat Chrysler.