Apple refuse d'aider le FBI à déverrouiller l'iPhone d'un terroriste de San Bernardino parce que cela créerait « un dangereux précédent », selon elle. De leur côté, le FBI et la Maison-Blanche ont assuré qu'il n'était question d'ouvrir qu'un seul et unique iPhone.
Le Wall Street Journal a publié récemment un article dans lequel il rapporte que, selon ses sources, le Département de la Justice (qui chapeaute le FBI) veut obliger Apple « à aider les enquêteurs à extraire des données d'iPhone dans une dizaine d'affaires en cours à travers le pays ». Plus précisément, 12 iPhone sont concernés, selon les sources du Wall Street Journal, et aucune affaire n'est liée au terrorisme.
Une réponse d'Apple au tribunal qui vient d'émerger précise les choses. Le gouvernement a effectivement fait la même demande que celle de l'iPhone 5c de Syed Rizwan Farook — à savoir créer et installer un logiciel désactivant des mesures de sécurité pour permettre au FBI de réaliser une attaque par force brute — pour 10 autres iPhone, un iPad et un autre terminal non précisé. Apple a toujours refusé d'obtempérer.
À ce sujet, l'article du Wall Street Journal est un peu trompeur car il parle « d'extraction de données », une pratique à laquelle se plie Apple, alors qu'il s'agit dans les cas présents de déverrouiller des iPhone, ce qui n'est pas la même chose — il est possible d'extraire les données sans déverrouiller l'appareil.
D'ailleurs, il est étrange que le gouvernement n'ait pas demandé une « simple » extraction de données pour une partie de ces 12 terminaux, puisque certains pourraient s'y prêter — l'extraction est possible sur les terminaux tournant d'iOS 4 à iOS 7.
Dans sa réponse, le gouvernement ne nie pas avoir fait ces demandes, il les confirme même en indiquant au passage avoir utilisé l'All Writs Act, la même loi dont il se sert dans l'affaire de San Bernardino. Nous reviendrons prochainement sur la deuxième partie de la réponse du gouvernement, qui accuse Apple d'« incohérence ».