L'app des Smart électriques n'est pas très bonne, une app tierce propose mieux

Nicolas Furno |

Les voitures modernes, surtout celles qui sont entièrement électriques, deviennent de plus en plus des ordinateurs sur roues, en tout cas ce sont des appareils connectés qu’on peut contrôler à distance, au même titre que la domotique chez soi. Faute de standard, chaque constructeur doit mettre en place sa propre infrastructure et développer ses propres apps mobiles, avec plus ou moins de succès selon les marques. Tout le monde n’est pas encore au niveau des meilleurs constructeurs en la matière et ce n’est manifestement pas le cas de Smart, dont l’app officielle dédiée à ses véhicules électriques #1 et #3 est apparemment bien limitée.

Fort de ce constat, Clément et Christian Gonzalvez ont décidé de prendre les choses en main et ils ont créé Hello # (gratuit). Cette app pour les iPhone et iPad est entièrement gratuite et elle se paie le luxe d’être beaucoup plus complète que l’app officielle tout en étant pas moins de 76 fois plus légère. Développée uniquement en Swift et exclusivement pour iOS, dépourvue de frameworks qui alourdissent la note, elle ne pèse ainsi que 6 Mo, contre 457 Mo pour l’app créée par Smart.

Image Clément Gonzalvez.

Un rapide coup d’œil aux notes de l’App Store suffit à confirmer que cette app tierce est aussi nettement plus populaire que l’officielle. Il faut dire qu’elle offre bien plus de fonctionnalités, en plus de proposer une interface native plus propre. Hello # offre un accès à de nombreuses données, y compris des informations absentes de l’app officielle, et à tous les contrôles attendus pour gérer la charge ou le préconditionnement de l’habitacle. On peut aussi (dé)verrouiller les voitures à distance, savoir si le coffre est ouvert ou fermé et même connaître l’heure du déclenchement de la dernière alarme.

Puisqu’il s’agit d’un projet tiers et faute d’une API officielle fournie par Smart, les deux développeurs ont été contraints d’analyser les données transmises et reçues par l’app pour apprendre à communiquer avec les serveurs du constructeur. De ce fait, Hello # a besoin d’une connexion à internet et la voiture doit elle aussi être connectée aux réseaux cellulaires pour répondre. Une communication locale en Bluetooth ne peut être proposée que par Smart, ce qui n’est pas le cas à ce jour.

Hello # fonctionne avec les deux derniers véhicules de Smart, la #1 et la #3. Côté Apple, il faut iOS 17 au minimum pour installer l’app, qui est par ailleurs entièrement traduite en français.

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Elon Musk licencie l'équipe en charge des superchargeurs, pourtant l’un des plus gros succès de Tesla

Nicolas Furno |

Elon Musk a manifestement décidé de reproduire la stratégie qu’il avait mise en place après son acquisition de Twitter et l’heure est aux licenciements chez Tesla. Après avoir supprimé environ 10 % des postes mi-avril, on a appris qu’il avait licencié toute l’équipe en charge de superchargeurs, à commencer par Rebecca Tinucci qui était à sa tête. Ce départ d’environ 500 personnes est un choix surprenant quand on sait que le réseau de charge rapide du constructeur américain est pourtant parmi les plus gros succès de l’entreprise.

Une borne de charge rapide dans la station de superchargeurs de Rennes Cleunay. Image MacGeneration.

Tesla a été pionnier en matière de charge rapide, en construisant ses propres stations dès le départ pour permettre à ses clients de parcourir de longues distances avec ses voitures électriques. Son effort continu pour agrandir le réseau lui permet d’être aujourd’hui le numéro un de la charge rapide, surtout en Amérique du Nord, mais cela reste le cas en Europe, même si les alternatives se sont multipliées depuis. Longtemps gratuits, les superchargeurs sont par ailleurs devenus une source de revenus croissante, d’autant que le constructeur les a ouverts à toutes les voitures électriques des deux côtés de l’Océan.

La situation est encore plus incompréhensible aux États-Unis, où le connecteur imaginé par Tesla est en passe de devenir le standard pour toute l’industrie automobile. De quoi donner un avantage énorme au réseau de superchargeurs, dont les bornes sont déjà équipées du connecteur, et l’entreprise semblait jusque-là vouloir exploiter cet avantage en accélérant le déploiement de nouvelles stations. Ce n’est plus le cas, comme l’a confirmé Elon Musk lui-même en indiquant que le rythme d’ouverture allait ralentir. D’ailleurs, Electrek croit savoir que des projets d’ouverture ont d’ores et déjà été abandonnés à New York et ce sera probablement vrai aussi dans le monde entier. Un contraste fort avec sa stratégie préalable, où les ouvertures s’enchaînaient à bon rythme.

Le réseau de superchargeurs en France, avec les stations en gris et jaune dont l’ouverture était prévue jusque-là. Cela changera peut-être, la carte n’a pas encore été mise à jour. Image MacGeneration.

Le milliardaire cherche à réduire la voilure pour faire face à un futur difficile sur le court-terme, Tesla ne parvenant plus à vendre aussi facilement qu’avant, même en cassant les prix. Il mise tout sur la conduite autonome et le futur « Robotaxi » qui est censé être présenté cet été, au détriment de tout le reste. Une stratégie dangereuse alors que la concurrence s’améliore rapidement, y compris en matière de charge rapide.

Malgré tout, menacer la division qui est pratiquement la seule à maintenir sa croissance sur le dernier trimestre1 est un choix qui semble bien difficile à justifier. D’après les retours des principaux concernés, ce licenciement était une surprise sans avertissement. Elon Musk espère sûrement maintenir la qualité du réseau de superchargeurs avec une équipe extrêmement réduite, l’avenir dira s’il avait raison.

Parmi les départs récents chez Tesla, on note aussi celui de Daniel Ho. Vétéran du constructeur chez qui il travaille depuis 2013, il a participé à la conception de plusieurs véhicules, dont les Model3 et Model Y, et il était surtout à la tête de la division chargée de développer de nouveaux véhicules. Tout un symbole, alors que la Tesla d’entrée de gamme a été remise en cause par la priorité mise par Elon Musk sur la conduite autonome.


  1. Sur le premier trimestre 2024, la branche des « Services et autres revenus » affiche une croissance de 25 % par rapport à l’an dernier, à comparer aux ventes de voitures qui a baissé de 13 %.  ↩︎

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Kernel Panic : Noreve, Band-Band… comment les accessoiristes français tirent-ils leur épingle du jeu ?

Félix Cattafesta |

‌Kernel Panic, c’est le podcast long format de MacGeneration réservé aux abonnés du Club iGen. Publié deux fois par mois, il entre en détail sur un sujet lié à Apple ou au monde de la tech.

L’achat d’un produit Apple implique bien souvent de mettre la main à la poche pour différents accessoires. Que ce soit pour une coque d’iPhone ou un bracelet d’Apple Watch, vous avez sans doute déjà fait des emplettes chez un accessoiriste tiers ! Cet univers très spécifique est dominé par quelques gros poissons bien connus comme OtterBox ou Belkin.

En France, plusieurs entreprises spécialisées dans les accessoires Apple existent. De taille logiquement plus modeste que les mastodontes américains ou chinois, celles-ci doivent trouver un moyen de se démarquer tout en proposant des produits de qualité. Comment faire pour avoir les dimensions d’un nouvel iPhone plusieurs semaines avant sa sortie ? Que faire en cas de changement de dernière minute ? Quid du made-in-France ? Nous avons pu discuter de tout cela avec Amaury Hubault, co-fondateur de Band-Band ainsi qu’avec Michaël Massat, directeur de Noreve.

Bonne écoute !

Pour aller plus loin

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Article sponsorisé |

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Diviser par quatre la capacité d'un SSD pour améliorer ses performances

Pierre Dandumont |

Dans le petit monde des SSD, le type de mémoire flash NAND a de l'importance : la mémoire SLC (Single Level Cell, un bit par cellule) offre de meilleures performances et une meilleure endurance que de la mémoire MLC (deux bits par cellule), TLC (trois bits par cellule) ou même QLC (quatre bits par cellule). Mais saviez-vous qu'il est parfois possible de transformer un SSD à base de QLC en un SSD à base de (pseudo) mémoire SLC ?

La technique n'est pas nouvelle et est employée par les fabricants : elle consiste à traiter de la mémoire qui contient en théorie plusieurs bits par cellule en n'écrivant qu'un seul bit. Comme il ne s'agit pas tout à fait de la mémoire SLC, ce type d'astuce porte le nom de pseudo SLC. Beaucoup de SSD modernes utilisent un cache à base de mémoire pseudo SLC pour une raison simple : les performances en écriture sont plus élevées dans ce mode. Bien évidemment, cette voie a un défaut : une perte de capacité. Dans le cas de la mémoire cache, les fabricants ont tendance à soit définir une capacité maximale pour la mémoire cache, soit passer par un cache dynamique. Dans le premier cas, il est possible d'écrire rapidement pendant une période définie, ou plus exactement sur une capacité définie (par exemple 50 Go). Une fois le cache rempli, le SSD passe dans le mode standard, plus lent.

Un crucial BX500 moderne, à base de mémoire QLC.

La seconde voie, la dynamique, permet d'utiliser l'espace libre comme cache, donc avec une capacité qui est généralement du tiers (mémoire TLC) ou du quart (QLC) de l'espace disponible. Dans les cas, il faut évidemment vider le cache une fois les tâches effectuées, et donc déplacer les données écrites en mode pseudo SLC vers de la mémoire TLC ou QLC.

Il est possible de modifier le firmware

Dans une longue vidéo, Grabiel Ferraz a choisi une voie plus radicale : il a modifié le firmware d'un Crucial BX500 (un modèle à base de mémoire QLC) pour qu'il travaille en permanence en mode pseudo SLC. Le SSD est donc plus rapide (avec quelques limites dues à l'interface SATA) et plus endurant… mais la capacité a été divisée par quatre. Dans l'exemple, il passe de 512 Go à 128 Go. Il emploie un outil de configuration du firmware qui peut se dénicher sur Internet (le fabricant du contrôleur, Silicon Motion, ne le distribue pas).

Pour le gain d'endurance, le calcul est relativement simple : on passe de 120 TBW (Tera Byte Written) a 4 000 TBW. Il s'agit d'une valeur théorique, souvent pessimiste, sur la durée de vie d'un SSD. Les constructeurs comptent le nombre d'octets écrits sur le SSD et quand la valeur limite (qui est en téraoctets) a été atteinte, la garantie du SSD se termine. Dans le même temps, l'indicateur de santé passe à 0 %. Sur le papier, un SSD qui atteint cette limite est considéré comme totalement usé et ne devrait plus être employé, les risques de corruptions et d'erreurs étant bien plus élevés. En pratique, la valeur est calculée avec des paramètres (très) pessimistes pour prendre en compte les différents usages. Un SSD qui a atteint cette limite peut donc parfaitement fonctionner pendant un temps… plus ou moins long. Il faut par ailleurs noter que son calcul est lui aussi pessimiste, il considère que la mémoire pseudo SLC peut atteindre 60 000 cycles d'écriture, contre 900 en mode QLC, alors que les mémoires SLC typiques sont données pour environ 100 000 cycles.

Le programme de test.

Au niveau des performances, la latence est plus faible en mode pseudo SLC et les performances sont améliorées en lecture aléatoire. En écriture, les résultats sont équivalents quand le cache est utilisé avec le firmware de base et le SSD sature le bus SATA. Mais si vous écrivez plus de 48 Go (la taille du cache), les débits descendent aux environs de 100 Mo/s et même vers 50 Mo/s quand le contrôleur tente de déplacer les données du cache vers la mémoire QLC. A contrario, le SSD modifié atteint environ 500 Mo/s en écriture en permanence. Enfin, la température reste du même ordre, c'est-à-dire assez basse : les SSD SATA chauffent assez peu par rapport aux modèles PCI-Express. De même, la consommation est (un peu) plus faible, mais de façon anecdotique : environ 0,15 W de différence (0,83 W en mode pseudo SLC, 0,99 W en QLC).

Maintenant, est-ce une solution intéressante ? Sur un SSD comme le Crucial BX500, pas nécessairement : il s'agit d'un modèle d'entrée de gamme et le prix (moins de 50 €) et la capacité sont probablement plus importants pour les acheteurs que les performances ou de l'endurance. Même avec des SSD haut de gamme, le gain en endurance et en performances ne contrebalance généralement pas le fait de diviser par trois ou quatre la capacité totale, surtout quand un cache pseudo SLC permet généralement d'obtenir des performances équivalentes sur un usage classique, même sur des tâches relativement longues.

Ce SSD de 24 Go Apple a une capacité réelle de 64 Go (en mémoire MLC) : 32 Go en mode pseudo SLC avec une réserve.

Pourtant, cette solution existe et a même été employée par Apple à une époque : dans certains Fusion Drive (une technologie vue dans les iMac et Mac mini dans les années 2010). Il s'agissait d'un contexte très particulier : la technologie hybride d'Apple limitait le nombre d'écritures sur le SSD (avec un cache de 4 Go) et la société avait donc choisi de configurer certains modèles en pseudo SLC pour écrire très rapidement dans un contexte précis, ou la perte de capacité n'était pas un souci étant donné la présence d'un disque dur.

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Une quatrième bêta pour macOS Sonoma 14.5

Florian Innocente |

Apple a poussé sur ses serveurs la quatrième bêta de macOS Sonoma 14.5. Les nouveautés de cette version ne sont pas encore connues, mais la sixième itération de macOS Sonoma reste tout de même assez mineure dans l'absolu : Apple s'est visiblement concentrée sur iOS 17.5 et tous les changements requis par le Règlement des marchés numériques (DMA) en Europe.

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La hausse des frais de port pour les livres pourrait être annulée par l'Europe

Pierre Dandumont |

Depuis plusieurs mois maintenant, les frais de port pour l'achat de livres sont passés à 3 € dans tous les cas pour les commandes de moins de 35 € (et 0,1 € pour celles qui dépassent cette somme). Mais cette législation française pourrait disparaître suite à un recours d'Amazon devant le Conseil d'État , dont nous avions déjà parlé.

Une livraison Amazon (image Amazon)

Nos confrères de l'informé expliquent en effet qu'Amazon a visiblement été entendu. Le rapporteur public du Conseil d'État aurait recommandé de transmettre le problème à la Cour de justice de l'Union européenne, pour vérifier si la loi française est bien compatible avec les règles européennes. La Commission européenne avait déjà été assez critique sur la loi, en arguant du fait que les vendeurs de livres sans présence en France étaient défavorisés par rapport aux sociétés qui possèdent des locaux dans le pays, ce qui offre une alternative simple à des frais de port élevés. Compte tenu des critiques en question, il n'est donc pas exclu que l'Union européenne puisse imposer le retrait de la loi en question, pour probablement revenir à la situation précédente dans laquelle certains gros revendeurs pouvaient absorber les frais de port et donc devenir plus intéressants que les revendeurs indépendants.

Bien évidemment, Amazon prêche pour sa paroisse, en indiquant dans une tribune récente que les librairies sont rares dans une grande majorité des communes françaises et qu'elles se concentrent essentiellement à Paris. De plus, la société met en avant un sondage qui montre que 54 % des consommateurs achètent majoritairement des livres en ligne, que 63 % ont vu l'impact financier de la hausse des frais de port (40 % indiquent moins lire) et que seulement 26 % d'entre eux se sont rabattus sur les librairies indépendantes.

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